lundi 25 janvier 2010

Ces femmes qui aiment trop de Robin Norwood


L'auteur de "Ces femmes qui aiment trop" assimile la forte attirance du "dépendant affectif" à une pathologie comme la dépendance à l'alcool ou à la drogue de l'alcoolique et du toxicomane. Ce rapprochement est, à mon avis, dangereux et largement injustifié.
En laissant croire que la "dépendance affective" équivaut à une pathologie, on empêche de trouver des solutions saines aux insatisfactions affectives et aux façons de réagir qui la composent. On laisse croire qu'il s'agit d'une maladie plutôt que d'une tentative maladroite de trouver satisfaction. On prive ainsi la personne de tout moyen réel d'y remédier par elle-même. Au-delà ce ça, le titre me semble aberrant. Comment peut-on trop aimer ? L’amour ne se quantifie pas. On aime ou pas. Ce livre qui est pourtant une référence dans le domaine de la psychologie m’a déçu car il oublie un point essentiel qui est que  pour aimer correctement l’autre, il faut d’abord s’aimer soi-même. La dépendance affective n’est à mon avis qu’une recherche dans l’autre de ce qu’on est incapable d’obtenir par soi-même. J’ai besoin de l’autre parce qu’il m’apporte le bonheur que je suis incapable de vivre seul.
Ceci dit, il est évident que ce livre est nécessaire pour les personnes ayant eu de mauvais repères quant à l’amour et la façon d’aimer. On aime comme on a été aimé comme le dit justement Jean Louis Auber. C’est la façon dont nous ont aimé nos parents qui conditionnent notre façon d’aimer.

Alexandra BERNèDE

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