vendredi 8 janvier 2010

Des feux mal éteints de Philippe Labro


Journaliste de profession  notre appelé (dont le prénom n’est jamais cité dans le roman) quitte Paris, ses virées nocturnes, pour aller faire la guerre en Algérie, et rejoint Alger via Marseille. Une fois en Afrique, il fait la connaissance  de ses nouveaux collègues François, Travaire et Spragenbaum. Son métier de journaliste lui évite dans un premier temps d’être directement au cœur des combats mais il les voit de suffisamment près pour se rendre compte que la guerre fauche chaque jour des vies.
Par ailleurs il rencontre un ancien ami de la métropole Sébastien qui lui raconte ses expériences macabres du terrain.
Mais voila que François est assassiné, lui qui faisait partie d’une organisation pour la paix, que Sébastien rentre en France service militaire fini et pour avoir désobéi notre appelé-journaliste se retrouve au CCT 13 caserne dont la réputation n’est plus à faire. Alors commence une drôle de vie avec des rencontres toujours intéressantes et instructives.
Ce roman est plaisant à lire et raconte une page de l’histoire de France intéressante. Il nous montre de l’intérieur un pays en pleine mutation politique avec des clans : les français d’Afrique, les français de métropole, l’OAS, le FLN et les civils qui  essaient de vivre dans tout ce marasme. On s’aperçoit très rapidement que les appelés sont pris en tenaille entre ces différentes parties et que cela les déstabilise fortement alors qu’ils n’ont rien demandé.
Les descriptions d’Alger, des plages, de la vie au quotidien sont pleines de chaleur et on y retrouve parfois une certaine nonchalance toute méditerranéenne au milieu de tant d’actes abominables.
 J’ai apprécié également la façon qu’a l’auteur de décrire le départ, les peurs, les angoisses des Pieds –Noirs ainsi que le retour des soldats en métropole après la démobilisation  que certains ne peuvent supporter.

Edouard RODRIGUEZ

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