mercredi 20 janvier 2010

Un été dans l'ouest dePhilippe Labro


Ce livre qui est la suite de « L’étudiant étranger » nous emmène au cœur des Rocheuses. Notre étudiant français a trouvé un job d’été pour gagner de l’argent et ainsi financer sa seconde année d’université. Pour cela il doit se rendre à Norwood suite à la convocation de la U.S Forest Service. Il va donc traverser les Etats-Unis en stop et chemin faisant faire des rencontres dangereuses ou heureuses.
Une fois installé en forêt, son job consiste à éliminer un insecte qui détruit les arbres. Alors commence une vie au rythme difficile,  mais passionnante.
Notre étudiant fait la connaissance de Pacheco, de Bill qui n’évoque jamais son passé, de Mack son contre- maître et de bien d’autres personnages aux caractères bien trempés et aux mines patibulaires.
Entre les virées au village le plus proche, les bagarres, l’arrivée de dangereux motards dans la région et les situations cocasses liées au fait d’être dans un camp peuplée uniquement d’hommes, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer.
J’ai bien aimé ce livre qui vraiment nous transporte littéralement dans l’Ouest américain. Pour commencer le voyage en stop est fortement instructif : passion, danger, amitié mais aussi l’auteur nous montre bien une Amérique profonde  mais pas forcement morale.
L’auteur nous montre de l’intérieur la vie quotidienne dans le camp et nous décrit les conditions de travail des journaliers « forestiers ».
 Les descriptions des Rocheuses avec la faune et la flore qui y sont liées sont très bien détaillées et fortement colorées.
Les personnages sont très représentatifs de l’Ouest : des gens qui sans cesse se déplacent pour travailler afin de gagner quelques dollars, qui traînent chacun une histoire avec ses propres mystères mais des gens que les épreuves endurées soudent. Pour preuve, cette solidarité envers notre étudiant lorsqu’il est malade.
Par ailleurs j’ai apprécié les descriptions d’objets dans leur milieu naturel, qui, quelques années plus tard seront des objets de consommation banale, sans âme.
Pour finir le retour à la vie « civilisée » n’en est pas intéressant et nous montre également la difficulté de trouver un travail dans le milieu de la presse.
Un bouquin que j’ai apprécié et dans lequel parfois j’ai retrouvé des personnages à la Steinbeck.

Edouard RODRIGUEZ

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