lundi 25 janvier 2010

Les Piliers de la Terre de Ken Follett


Les Piliers de la terre, ce sont ces hommes et ces femmes, héros de la vie ordinaire qui, à force de volonté, se forgent un destin extraordinaire.
Dans l’Angleterre du XIIème siècle, Ken Follett entraîne son lecteur dans le sillage de ces héros dont les histoires se croisent, s’entremêlent et se perdent pour mieux se retrouver.
Il y a tout d’abord Tom le Bâtisseur. Bâtisseur au chômage, il parcourt, accompagné de sa femme et de ses enfants, le vaste territoire du Royaume d’Angleterre à la recherche du chantier qui lui permettra d’obtenir le grade de maître bâtisseur et ainsi assurer l’avenir de sa famille pour de nombreuses années.
C’est au cours de ses pérégrinations qu’il va faire la connaissance de Philip, petit moine de campagne propulsé  à la tête du prieuré de Kingsbridge. Hasard de la vie ou volonté divine, Philip y voit avant tout l’occasion de réaliser son vœu le plus cher : mettre son âme et sa vie entière au service de Dieu. Les destins de ces deux hommes vont se retrouver étroitement mêlés lorsque l’église du prieuré est soudainement détruite par un terrible incendie.
Faire de la cathédrale de Kingsbridge (symbole pour l’un de la puissance divine, aboutissement d’une vie de labeur pour l’autre) la plus grande et la plus belle cathédrale du Royaume d’Angleterre va donc devenir l’enjeu essentiel de leurs existences.
Ken Follett maîtrise parfaitement son art : il parvient à créer, sans la moindre difficulté, une atmosphère tantôt légère et enjouée, tantôt sombre et angoissante. Le lecteur oscille sans cesse entre joie et découragement mais ne peut en aucun cas rester insensible au sort des protagonistes de ce roman.
Au premier abord, on peut être rebuté et dérouté par la longueur de ce roman historique (plus de 1000 pages) qui se déroule au Moyen Age, période sombre de l’Histoire. Mais le talent de l’auteur rend ce roman étonnamment  captivant et palpitant, et fait que ce qui aurait pu être la obstacle fond littéralement devant le plaisir que l’on éprouve en lisant les aventures de Tom, Philip et les autres. A tel point que lorsqu’on achève Les Piliers de la Terre, on regrette que cela soit déjà fini.

Amandine PICART

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