dimanche 17 janvier 2010

Le paysan de Paris de Louis Aragon


Ce livre, qui fait partie des « classiques » a été écrit en 1924, 1925. Il s’agit d’une promenade dans Paris, tout d’abord, et plus précisément dans le passage de l’Opéra où l’auteur décrit les boutiques, les hôtels, les gens qu’il observe. Il raconte avec poésie et lyrisme, toute la vie « grouillante » de ce passage, à cette époque.
On se trouve plongé dans un univers clos, quelque peu mystérieux, où il se passe des « choses assez louches ». Ce passage possédait de nombreux escaliers, de nombreuses portes qui débouchent sur les boulevards, mais où il était difficile de se retrouver si on ne connaissait pas les lieux.
    L’auteur s’inquiète car les travaux d’Haussmann avancent très vite et menacent cette galerie. Il décrit aussi ses habitudes, ses rencontres dans cet endroit qui était le lieu de rendez-vous des surréalistes.
Il nous fait ainsi revivre toute une époque désormais révolue. Il n’y a pratiquement pas de dialogues, mais des phrases très longues, avec de nombreuses métaphores. Pourtant on ne s’ennuie pas car son style est vivant, on sent vivre les gens et les lieux. Il y a aussi tout au long du livre, des « reproductions » des pancartes d’information ou des affiches publicitaires qu’il découvre au cours de sa promenade, sur les vitrines ou les murs. On trouve aussi une chanson, une fable ou autres descriptions réelles. Très observateur des détails, il nous livre aussi les sentiments que lui inspirent les choses, les gens, les instants.
Puis en seconde partie, il nous entraine aux Buttes Chaumont et décrit la nature et les « traces » de l’homme. (Calvaires, statues…). Au regard de toutes ces choses, il laisse voyager sa pensée, nous parle de ses sentiments, de ses idées.
J’ai beaucoup aimé la première partie de ce livre qui nous montre la vie de cette époque et la description de ce passage aujourd’hui disparu, il reste un document historique.
J’aime moins la deuxième partie, beaucoup plus philosophique, plus abstraite, et moins intéressante pour moi.
Pourtant, malgré quelques passages un peu difficiles et longs, il vaut vraiment la peine d’être lu. 

Hélène SALVETAT

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