dimanche 10 janvier 2010

Rideau pour le cardinal de Elizabeth Eyrew


Encore une réussite de la série Grands Détectives de 10-18. Cette fois-ci, un duo improbable à la Sherlock Holmes et Docteur Watson œuvre dans les intrigues du pouvoir de l’Italie de la Renaissance : le mystérieux Sigismondo et le malicieux Benno, pas si idiot qu’il ne veut bien le montrer aux yeux de ses contemporains, auxquels il faut adjoindre l’indispensable chien orphelin d’une oreille, Biondello.
Cet opus est le deuxième de la série, et nous retrouvons nos compères aux prises avec de sombres intrigues de cour : trahisons, adultères, meurtres, princesses escamotées, filles déguisées en garçon, courtisanes, amours, malédictions, vengeances, lettres cachées, coffres pleins d’or, sorcières, poison…
Le prince de Montenero découvre sur le lit de mort de sa femme qu’elle l’a trompé et que ses enfants ne sont donc pas de lui. Sa réaction est immédiate et Sigismondo intervient à temps pour sauver sa fille, qui devait épouser le fils du duc voisin. Il la prend sous son aile et fait tout pour déjouer les pièges qui s’ouvrent sous ses pieds, démasquer les traîtres et sauver les innocents.
On entre de plein pied dans ces aventures trépidantes dès le début du livre et l’action ne se ralentit que pour nous faire voir avec beaucoup de précision et d’exactitude la vie dans l’Italie du XVIème siècle. On y voit les mœurs violentes, la justice expéditive, mais aussi la dévotion aux saints et le pouvoir des hommes d’Eglise égal à celui des princes. Les descriptions des cérémonies présidant à l’entrée des reliques dans la ville, l’accueil d’un duc, le mariage entre deux grandes familles sont précises et nous donnent bien à voir à la fois l’ambiance, les décorations, les mêts servis et tous les préparatifs nécessaires à ces fêtes, emblématiques de cette époque. Les scènes de bataille sont également de vrais morceaux de bravoure tandis que les détails vestimentaires sont un vrai délice.
Cet ouvrage est autant à lire pour l’intrigue, bien ficelée et aux multiples rebondissements, que pour les personnages hauts en couleurs et l’arrière-plan historique fidèle et bien documenté.

Mélanie BART

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