lundi 18 janvier 2010

Vingt ans après d'Alexandre Dumas


Vingt ans ont passé depuis les évènements relatés dans "Les Trois Mousquetaires". Après la mort de Richelieu et de Louis XIII, Anne d'Autriche exerce la Régence pour son fils Louis XIV, assistée par Mazarin, Cardinal italien aussi madré qu'âpre au gain. Seul d'Artagnan sert encore au sein des mousquetaires, cantonné à de peu reluisants postes de garde. Mais voilà que le Cardinal, ayant eu vent de ses exploits passés, fait appel à lui et à ses acolyes pour de délicates missions. D'Artagnan, y voyant le moyen de gagner le grade de capitaine, accepte. Reste à retrouver ses anciens compagnons, dont il est sans nouvelle... Si Portos, devenu riche châtelain en Picardie, accepte devant la promesse d'une baronnie, il n'en est pas de même pour Aramis, qui a rejoint les ordres, et Athos, qui s'est retiré sur son domaine. Il faut dire que ces deux-là, partisans de la Fronde qui gronde contre Mazarin, s'opposent au Cardinal...
Dans cette suite des "Trois Mousquetaires", on retrouve nos héros toujours fidèles à eux-mêmes malgré les années. Dumas leur adjoint également de nouveaux personnages, dont le fils de Milady en quête de vengeance, le Vicomte de Bragelonne, le Duc de Beaufort, Madame de Chevreuse... et bien sûr, Mazarin, personnage haut en couleurs ! Dans ce style riche et flamboyant qui lui est propre, Dumas enchaîne les péripéties, de l'évasion du Duc de Beaufort à l'éxécution de Charles Ier d'Angleterre en passant par la Fronde, entre autres. Si les personnages sont parfois un peu caricaturaux, ils ont aussi plus de profondeur, et l'action, toujours époustouflante, se double d'une réflexion sur l'amitié, le sens de l'honneur, le temps qui passe...
Si certains ne tiennent pas Alexandre Dumas pour un grand écrivain, ce n'est pas mon cas ! Certes, sa prose n'est peut-être pas  parfaite, mais cela ne m'empêche pas de dévorer ses romans et d'être enchantée par cette écriture éclatante, et ce mélange de roman historique et d'aventures. Il m'a fallu plus de temps pour plonger dans ce livre que dans "Les Trois Mousquetaires", mais au final, j'y ai pris autant sinon plus de plaisir : le caractère des personnages est plus fouillé, et c'est un régal de voir comment ils ont évolué, et les chemins divergents qu'ils ont suivis. Quant à l'imagination de Dumas, elle semble ne pas avoir de limite ! Des retrouvailles que j'ai énormément appréciées, et c'est à regret que j'ai refermé ce livre.

Fanny LOMBARD

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