jeudi 21 janvier 2010

Hornblower prend la mer de Cecil Scott Forester

En 1793, Horation Hornblower, jeune homme de 17 ans, s'engage dans la Marine Royale anglaise. Solitaire et timide, il s'intègre difficilement, les autres aspirants lui menant la vie dure. Peu à peu cependant, "l'aspirant qui a eu la mal de mer à Spithead" révèle ses mérites : sérieux à toute épreuve, esprit d'initiative, courage indéfectible malgré ses peurs cachées et qui va lui permettre d'affronter toutes les situations fort périlleuses auxquelles il va avoir affaire. Ses supérieurs ne s'y trompent pas, qui vont faire gravir petit à petit à ce chef né les échelons de la hiérarchie maritime.
Le personnage de Hornblower est un personnage complexe. Il n'a pas foi en lui-même et ressasse ses manquements et ses petits tracas jusqu'à s'en rendre malade. Cependant, extérieurement, il fait montre d'une grande maîtrise de soi et, quand la situation l'exige, le doux agneau se transforme en lion. Il ne se rend pourtant pas compte de ses propres qualités, alors qu'elles sautent aux yeux de son entourage. Et avec lui, on n'a pas le temps de s'ennuyer : Les péripéties s'enchaînent à toute vitesse, nous entraînant à la suite d'Hornblower dans des batailles navales, assauts, naufrage...
Le style employé est direct. L'auteur relate des faits et ne se perd pas dans de longues envolées lyriques. Des phrases simples et courtes, avec parfois quelques tournures surannées qui ne manquent pas de charme pour le lecteur moderne. Mais ce qui régale surtout le lecteur, c'est le vocabulaire maritime dont Forester use à tout de bras, nous immergeant complètement dans l'univers des grands navires de guerre de l'époque napoléonienne : Même le lecteur le plus néophyte savourera le langage employé ici.
Je regrette seulement de n'avoir pas pu profiter pleinement de ce grand classique de la littérature d'aventures maritimes : Cette édition est une version jeunesse, le texte a subi de nombreuses coupes. Les épisodes s'enchaînent en passant du coq à l'âne, avec quelques phrases en italique en début de chapitre résumant ce dont nous avons été privés, qui m'ont laissé sur sa faim...

Marie-Soleil WIENIN

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