Cicéron, né en 106 avant JC, est surtout connu pour ses ouvrages philosophiques et ses discours. Mais il est également l'auteur d'une abondante correspondance aux destinataires variés. C'est une sélection de ces missives que présente ce livre. Classées chronologiquement, de 61 avant JC (sous le consulat) jusqu'à la mort de leur auteur (43 avant JC), elles sont adressées à des personnes aussi diverses que Crassus, Quintus (frère de Cicéron), Tiron (son esclave), Caton, Varon ou César - autant de noms familiers à ceux qui s'intéressent à l'Antiquité. Cicéron s'informe des dernières nouvelles de Rome, commente les Jeux donnés par Pompée, conseille son frère sur ses devoirs de gouverneur, cherche des appuis politiques, disserte des honneurs, ou donne simplement de ses nouvelles aux siens. Une courte introduction permet à chaque fois de comprendre la situation sous-tendant l'écriture de la lettre, apportant un éclairage précieux.
Il s'agit donc d'une sélection d'une vingtaine de lettres parmi les 800 qui nous sont parvenues. Choisies pour leur diversité de ton et de forme, elles illustrent la souplesse de leur auteur, qui sait parfaitement s'adapter aux circonstances et à ses destinataires. Mais quelles qu'en soient la forme (simple missive, conseils, requête, voire ébauche de traité) ou le style (qui va du plus sérieux au franchement comique lorsque Cicéron évoque les Jeux donnés par Pompée), on y retrouve une langue superbe, élégante et fluide, et une finesse qui les rendent délicieuses à lire. De plus, bien qu'il ne s'agisse que d'un échantillon, perce à travers ces lettres le caractère de leur auteur, aussi bien dans sa subtilité, sa sensibilité et son intelligence que dans ses contradictions et son ambition. Enfin, l'écho des grands évènements trouve une résonnance particulière dans ces textes, offrant un fantastique témoignage sur cette période.
J'ai été transportée par cette lecture : j'ai dévoré ces lettres, d'une prose élégante mais simple, pleine de style et de verve. Au-delà de l'intérêt historique ou anecdotique que j'y ai trouvé, j'ai été séduite par ce qu'elles laissent entrevoir de la personnalité de Cicéron. Je connaissais l'intelligence de l'homme, mais j'ai découvert son humour, sa fragilité et surtout sa sensibilité, comme lorsqu'il s'enquiert de la santé de son esclave, ou lorsqu'il pleure sa fille disparue - une lettre terriblement émouvante. Cet ouvrage est une excellente introduction à la correspondance de Cicéron, et je suis heureuse d'avoir encore quelques 780 lettres à découvrir !
Fanny LOMBARD
Il s'agit donc d'une sélection d'une vingtaine de lettres parmi les 800 qui nous sont parvenues. Choisies pour leur diversité de ton et de forme, elles illustrent la souplesse de leur auteur, qui sait parfaitement s'adapter aux circonstances et à ses destinataires. Mais quelles qu'en soient la forme (simple missive, conseils, requête, voire ébauche de traité) ou le style (qui va du plus sérieux au franchement comique lorsque Cicéron évoque les Jeux donnés par Pompée), on y retrouve une langue superbe, élégante et fluide, et une finesse qui les rendent délicieuses à lire. De plus, bien qu'il ne s'agisse que d'un échantillon, perce à travers ces lettres le caractère de leur auteur, aussi bien dans sa subtilité, sa sensibilité et son intelligence que dans ses contradictions et son ambition. Enfin, l'écho des grands évènements trouve une résonnance particulière dans ces textes, offrant un fantastique témoignage sur cette période.
J'ai été transportée par cette lecture : j'ai dévoré ces lettres, d'une prose élégante mais simple, pleine de style et de verve. Au-delà de l'intérêt historique ou anecdotique que j'y ai trouvé, j'ai été séduite par ce qu'elles laissent entrevoir de la personnalité de Cicéron. Je connaissais l'intelligence de l'homme, mais j'ai découvert son humour, sa fragilité et surtout sa sensibilité, comme lorsqu'il s'enquiert de la santé de son esclave, ou lorsqu'il pleure sa fille disparue - une lettre terriblement émouvante. Cet ouvrage est une excellente introduction à la correspondance de Cicéron, et je suis heureuse d'avoir encore quelques 780 lettres à découvrir !
Fanny LOMBARD
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