Le titre Une mort dans la famille résume parfaitement le roman de James Agee. Jay est marié à Mary et ils ont deux enfants, Rufus l’aîné et la petite Catherine. Une nuit, Jay alerté par un coup de téléphone de son frère Raph, se précipite au chevet de son père. Fausse alerte, encore une fois, l’alcool aura brouillé la raison de Raph. Le lendemain sur la route du retour, Jay trouve la mort.
Le roman est découpé en trois parties égales. Elles sectionnent la narration en un avant, pendant et après très chronologique, qui pourraient s’intituler les dernières heures d’une famille américaine, l’annonce de la mort et pour finir les lendemains. Ce traitement très linéaire et classique du récit est pourtant émaillé de quelques retours en arrière qui donnent une dimension supplémentaire à l’histoire.
James Agee est un maître du détail, son regard est avant tout cinématographique. Il s’acharne parfois dans l’accumulation d’impressions visuelles pour faire mieux ressentir le poids des évènements. L’angoisse devient vite palpable. Car James Agee décortique l’avènement de la Mort à travers les quatre membres de la famille, il hisse le lecteur au niveau de chacun d’eux, lui faisant percevoir avec la même clarté son angle d’appréhension de l’événement : la mère bien sûr, mais aussi l’enfant de six ans, Rufus. Même si le reste de la famille, grands parents, oncles et tantes, ne restent pas dans l’ombre, il centre la focale de son regard sur le noyau familial qui explose.
Ce n’est pas pour rien si l’ouvrage débute sous l’égide d’un Charlie Chaplin muet, maître du rire et du drame, maniant toujours l’un et l’autre pour offrir aux spectateurs l’humanité dans son plus beau dénuement.
Par une écriture parfois aux limites du lyrisme, James Agee offre au lecteur le portrait d’êtres vivants en plein désarroi et dans l’ignorance, confrontés à une vie trop difficile et qui pourtant trouvent la force de continuer, chacun avec ses armes, parce qu’il n’est pas possible de faire autrement.
Jacky GLOAGUEN
Le roman est découpé en trois parties égales. Elles sectionnent la narration en un avant, pendant et après très chronologique, qui pourraient s’intituler les dernières heures d’une famille américaine, l’annonce de la mort et pour finir les lendemains. Ce traitement très linéaire et classique du récit est pourtant émaillé de quelques retours en arrière qui donnent une dimension supplémentaire à l’histoire.
James Agee est un maître du détail, son regard est avant tout cinématographique. Il s’acharne parfois dans l’accumulation d’impressions visuelles pour faire mieux ressentir le poids des évènements. L’angoisse devient vite palpable. Car James Agee décortique l’avènement de la Mort à travers les quatre membres de la famille, il hisse le lecteur au niveau de chacun d’eux, lui faisant percevoir avec la même clarté son angle d’appréhension de l’événement : la mère bien sûr, mais aussi l’enfant de six ans, Rufus. Même si le reste de la famille, grands parents, oncles et tantes, ne restent pas dans l’ombre, il centre la focale de son regard sur le noyau familial qui explose.
Ce n’est pas pour rien si l’ouvrage débute sous l’égide d’un Charlie Chaplin muet, maître du rire et du drame, maniant toujours l’un et l’autre pour offrir aux spectateurs l’humanité dans son plus beau dénuement.
Par une écriture parfois aux limites du lyrisme, James Agee offre au lecteur le portrait d’êtres vivants en plein désarroi et dans l’ignorance, confrontés à une vie trop difficile et qui pourtant trouvent la force de continuer, chacun avec ses armes, parce qu’il n’est pas possible de faire autrement.
Jacky GLOAGUEN
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