dimanche 10 janvier 2010

J'avais 12 ans de Nathalie Schweighoffer


Il s’agit d’un témoignage bouleversant et poignant  d’une jeune fille de 19 ans qui avait été violée par son propre père durant cinq années et ce, de manière quasiment quotidienne. Cette atrocité avait débuté un soir lorsque Nathalie n’avait que douze ans, dans une salle de bain… Elle vivait l’enfer durant cette période interminable et subissait en silence les sévices de son géniteur. D’ailleurs, elle considère qu’elle n’a plus de père depuis ce jour.
Ce livre m’a profondément touchée, mais surtout m’a révoltée. C’est la première fois que je lis un témoignage sur  l’inceste. Comment un parent peut-il transformer sa petite progéniture innocente en un simple objet sexuel. J’ai ressenti énormément de peine pour Nathalie qui vivait dans la peur de voir son père pénétrer dans sa chambre la nuit venue.
Je trouve que c’est très courageux de la part de l’auteur de révéler au grand public son expérience traumatisante. J’ai constaté que cela lui avait beaucoup coûtée de revivre en détails tous ces horribles scènes, de faire ressurgir cette violence que son père lui faisait subir. Je suppose qu’écrire ce mémoire devait représenter comme une sorte de thérapie bénéfique pour elle.
L’histoire est narrée à la première personne du singulier, avec des mots qu’emploierait habituellement une jeune enfant de 12 ans, par conséquent les termes utilisés restent sommaires et c’est d’ailleurs plus crédible ainsi par rapport au sujet traité. On s’implique dans le récit, car on a l’impression que l’adolescente se confie directement à nous, et on compatit. Les actions se succèdent à un rythme régulier, la lecture est fluide et facile, on ne s’ennuie pas tellement il est captivant tout comme il est dérangeant. Ce livre nous rappelle que le monde peut malheureusement aller de travers et que des choses affreuses se produisent, existent. On a un regard un peu moins naïf sur la réalité, l’existence.
« J’avais douze ans… » est très difficile à lire. J’espère que ce récit a permis à Nathalie de tourner cette terrible page du passé et de mieux avancer dans sa vie d’aujourd’hui. J’espère aussi que cet ouvrage a pu aider et/ou réconforter d’autres jeunes filles ayant subi le même sort.

Ngan Dai GRAMOLINI

1 commentaire:

marine a dit…

J'ai lu ce livre qui m'a boulversée.Je devais par instant arrêter ma lecture tellement l'émotion était forte. Ce récit est d'autant plus poignant que tout n'est pas décrit mais que l'on devine ce que cache cette réserve.Nathalie j'aurai voulu vous prendre par la main vous sauver mettre ce père hors jeu. Mais que savons nous de la détresse des autres, souvent on ne la voit pas.La vie ne m'a pas épargnée non plus, non pas d'inceste, ni de coups mais la maladie à onze ans et marqué dans ma chair à tout jamais l'amputation à vingt ans.
Nathalie tenez bon vous avez droit au bonheur et rien n'est de votre faute, vous n'étiez qu'une enfant et le monde des grands est cruel.

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